Beate Klarsfeld

Beate Klarsfeld en 1970. Beate Klarsfeld, née Beate Auguste Künzel, le à Berlin, est une militante antinazie née allemande ayant obtenu la nationalité française par mariage puis la nationalité israélienne à titre honorifique en février 2016, et travaillant pour la mémoire de la Shoah. Elle est mariée à Serge Klarsfeld, avec lequel elle a deux enfants : Arno (1965) et Lida (1973).

Elle se distingue par son engagement contre les anciens nazis qui veulent rester au pouvoir en Allemagne. En particulier, au cours d'une réunion du CDU (le parti conservateur et libéral allemand), le 7 novembre 1968, elle gifle le chancelier d'Allemagne fédérale, Kurt Georg Kiesinger, en le traitant de nazi. Ensuite, elle attaque Ernst Achenbach (ancien adjoint d’Otto Abetz), qui avait transmis les ordres de Hitler directement au maréchal Pétain, et qui pose en 1970 sa candidature pour devenir commissaire européen : le gouvernement allemand renonce alors à cette nomination. Ces actions sont surtout dues à son initiative personnelle, et ont une incidence très forte sur la vie politique allemande au tournant des années 1960 et 1970.

Elle poursuit son action, avec l'aide de Serge Klarsfeld, en attaquant dans les médias et par des manifestations, des criminels nazis qui ont été condamnés par contumace en France, notamment : * Kurt Lischka, officier supérieur SS qui dirigea la grande rafle des Juifs à Paris en juillet 1942 (connue sous le nom de rafle du Vel' d'Hiv) ; * Herbert Hagen, également officier supérieur SS et théoricien de l'antisémitisme, qui avait eu sous ses ordres Adolf Eichmann avant la guerre dans un service de propagande antisémite au sein de la SS, et qui organisa les déportations des Juifs de Bordeaux dès janvier 1942. Ensuite, chef de l'état-major du général SS Oberg, il fut chargé de la politique d'exécution d'otages ; * Klaus Barbie, capitaine SS et chef de la Gestapo à Lyon, connu pour avoir fait périr Jean Moulin sous la torture et pour avoir ordonné la déportation des enfants de la colonie d'Izieu.

Avec le soutien du Congrès juif mondial, elle crée la ''Beate Klarsfeld Foundation'' dont le siège est à New York et participe à de nombreuses actions, soutenues financièrement par les associations juives américaines, visant à entretenir la mémoire de la Shoah.

Par la suite, son action devient liée, voire inséparable, de celle de Serge Klarsfeld.

Faite chevalier de la Légion d'honneur en octobre 1984, elle est promue officier de la Légion d'honneur en avril 2007 par Jacques Chirac, sur proposition de son Premier ministre Dominique de Villepin, et reçoit ensuite cette décoration des mains du président de la République française, Nicolas Sarkozy.

Elle est nommée Commandeur dans l'Ordre National du Mérite, en mai 2011. En février 2012, le parti de gauche Die Linke soutient sa candidature à l'élection présidentielle allemande de 2012, qu'elle perd cependant face à l'ancien pasteur et militant des droits civiques, Joachim Gauck.

Le janvier 2014, les époux Klarsfeld sont promus dans la Légion d'honneur : Beate devient Commandeur de la Légion d'honneur et Serge devient Grand-officier de la Légion d'honneur.

Le 15 février 2016, elle obtient la nationalité israélienne et son certificat de citoyenneté israélienne lui est remis à Jérusalem, en mains propres par Aryé Dery, à cette époque ministre de l'Intérieur de l’État d'Israël. Informations fournies par Wikipedia
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